Maman, ma petite maman d’amour,
Je voudrais par ces mots, t’exprimer des choses que je ne t’aurais peut être jamais assez dites par le passé. Car oui, nous ne pouvons à présent plus parler de futur et cela m’ecorche le cœur.
Il est difficile de penser que chaque maman ne porte pas un amour incommensurable a ces enfants, mais je crois que le tiens était encore au delà de ça. Douce, attentionnée, protectrice, tendre, fière et toujours émerveillée par chacun de mes actes, tu m’as offert une enfance précieuse, bercée d’amour et de tendresse et tu m’as donné la force de devenir qui je suis aujourd’hui. Et cette force la, je la tiens également de toi. Car derrière ton hypersensibilité qui t’aura consumé à peu petit feu - comme tu usais à le dire - se cachait une femme d’une force déterminée. Pendant des années et des années, tu t’es battue pour cette maladie dévastatrice, celle que peu de personnes comprennent et que rares spécialistes savent guérir. Je t’ai vu te battre des années durant, tout tentant dans l’espoir absolu d’aller mieux un jour. Et je sais que tu as tout tout tout essayé… pour nous. La faille était peut être celle ci finalement, celle de faire passer les autres avant toi. La puissance de ton amour et de ta générosité auront eu raison de toi. Et je suis terriblement attristée de voir que nous perdons à la fois une maman extraordinaire mais aussi une femme formidable. Car tu ne le concevais peut être pas, mais oui tu était une femme admirable. Rayonnante par son sourire, sans cesse à la quête de moments de chaleurs et de tendresse. Tu avais cette âme d’enfant, dans un monde d’adultes. Et l’enfant que tu étais n’avait pas les armes pour gagner ce combat dans un monde où parfois l’égoïsme et la dureté prime sur la pureté d’une âme. La fin de ton combat est la hauteur de la violence et de l’injustice de ce monde mais je sais que maintenant tu es en paix, apaisée et je l’espère, reposée de cette vie agitée.
Tu laisses derrière toi des centaines d’enfants qui gardent en mémoire un bout de leur enfance ensoleillée. Tu étais leur meilleure maîtresse. Et nous notre meilleure maman.
C’est dur. Dur de réaliser, dur de comprendre, dur d’accepter et dur de se dire que tout à coup, chaque instant devient un souvenir, chaque photo devient précieuse et que chaque date tu seras présente par ton absence. J’aurais aimé t’offrir ce cadeau de devenir un jour grand-mère. Je sais o combien tu attendais cela avec impatience et cela me déchire le cœur de devoir accepter que mes enfants n’auront jamais cette grand mère exceptionnelle que tu aurais été pour eux. Je te promets que je leur parlerais de toi, et que tu seras là tout prêt de nous, à chaque seconde.
Ta vie s’est arrêtée mais la mienne doit continuer, alors je continuerai de te rendre fière, de penser à toi, de parler de toi… et de garder ce sourire que je te tiens de toi. Tu es devenu le soleil de mes journées et les étoiles de mes nuits.
Maman, tu es en paix désormais. Dans un monde où il fait beau, où les plages sont recouvertes de verres polis en forme de cœur et d’œil de Lucie, où les jardins sont fleuris, où les gens dansent sur des chansons gaies et mangent des pâtes au fromage, où il n’y a comme bruit que des rires d’enfants et des chants d’animaux et où l’amour et la tendresse sont de gouverne. Ce monde je crois que c’est celui dont tu aurais rêvé, il est à toi désormais. Repose toi bien Maman, tu vas terriblement me manquer , je t’aime de tout mon cœur.